Healthtech, Insuretech, Adtech, Cleantech, Edtech, Greentech, Traveltech, Madtech, Foodtech…. Autant de jargon où le mot « tech » apparaît. Mais s’il y en avait un seul à retenir, ce serait celui-là : FinTech ! Ce terme né de la contraction de Finance et Technologie s’intéresse donc, vous l’aurez compris, aux marchés financiers. Et l’ambition des FinTechs est claire : bousculer les banques et révolutionner le monde de la finance. Et c’est déjà le cas : en effet selon le World FinTech Report 2017, la moitié des clients des banques dans le monde utilisent des produits ou services proposés par les FinTechs sans forcément le savoir. Focus sur la révolution pas si silencieuse du 21ème siècle.
Le secteur bancaire est protégé mais pas les banques
La banque est l’un des secteurs les plus lucratifs et pourtant le moins concurrentiel de l’économie. Mais pourquoi ? Tout d’abord c’est une activité réglementée complexe qui suppose l’obtention d’une licence et donc la rédaction de dossier d’agrément auprès de régulateurs, les infrastructures nécessaires à la création d’une banque « from scratch » sont lourdes et coûteuses, et enfin c’est une activité qui demande expérience, notoriété et confiance. Et pourtant, avec la crise de 2008 et l’explosion du e-commerce, les clients sont enfin devenus plus exigeants en matière de banques.
L’apparition des FinTechs : un contexte favorable couplé à une nouvelle approche de l’expérience client
Les FinTechs ont donc bénéficié d’un écosystème favorable à leur développement : une modification de la réglementation, des technologies digitales plus performantes et une utilisation intensive du smartphone. Les FinTechs proposent des services accessibles n’importe où, n’importe quand et via n’importe quel canal. Que demander de plus ? Rien justement et c’est la raison pour laquelle les FinTechs ont réussi à casser le monopole des grandes institutions bancaires en se spécialisant sur certains des services traditionnels offerts par les banques (paiement alternatif, néo banques, robo advisor, tenue de compte). « Les FinTechs arrivent à proposer des services à des prix défiants toute concurrence car elles se concentrent sur une proposition de niche, profitent de technologies éprouvées à des prix concurrentiels et surtout elles sont plus agiles ! Les banques s’en inspirent de plus en plus dans le management » selon Jean Jacques LE BON, cofondateur de b-part consulting, responsable du pôle regulatory. En effet, 43,4% des clients du secteur bancaire choisissent des solutions fintech pour des raisons de facilité en terme d’ouverture de compte, tandis que 15,5% préfèrent ces nouvelles solutions technologiques pour les taux.
Et les FinTechs en chiffres
Entre 2008 et 2016, les investissements dans le secteur des FinTechs ont été multipliés par treize. A la pointe du mouvement, les Etats-Unis concentrent 80% des capitaux investis. Les stars de la FinTech sont cotées au Nasdaq de New York comme par exemple Square, la société de paiement mobile de Jack Dorsey (le fondateur de Twitter) qui pèse déjà 3 milliards de dollars. Quant à SoFi, la Fintech qui s’attaque aux prêts étudiants, elle revendique à ce jour 18 milliards de dollars de prêts émis. En Europe, le Royaume-Uni et la place financière de Londres attirent à eux seuls 40% des investissements réalisés en la matière sur le Vieux Continent. De quoi donner le tournis n’est-ce pas ? Oui et non…
On vous en dit plus dans un nouvel article très prochainement mais surtout lors de la conférence organisée à Casablanca en partenariat avec Casablanca Finance City le 9 mai prochain.