Mastercard apporte son soutien aux fintech africaines
Promouvoir les innovations en matière de paiement numérique au Moyen-Orient et en Afrique ou la zone MEA (Middle East and Africa). Telle est la raison d’être de la nouvelle initiative de Mastercard dénommée « Fintech Express ». Le programme a été conçu pour faciliter le lancement et l’expansion des entreprises concernées.
Ainsi, les porteurs de projets et les fintech déjà établies ont l’opportunité de collaborer simplement avec Mastercard et ses partenaires pour innover et lancer des produits inédits. A ce sujet, la compagnie américaine a communiqué en ces termes : « Il est conçu pour les fintech qui cherchent à ajouter des solutions de paiement à leur gamme de produits, les startups technophiles désireuses de servir un nouveau segment, ainsi que les acteurs établis ayant l’ambition d’innover grâce à des partenariats. »
Concrètement, les avantages du programme Fintech Express sont la simplification des processus d’onboarding et de lancement, un raccourcissement des délais non négligeable (de quelques mois à quelques jours).
Initiative à suivre en termes de déploiement !
Nouvelle version de la Charte de l’inclusion bancaire
Annoncée par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance au mois de juin, la nouvelle Charte d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement est homologuée depuis le 20 septembre 2020, date de publication au Journal officiel d’un arrêté du 16 septembre dans lequel figure une version révisée de ce texte (sa version initiale était en vigueur depuis 2014).
À travers cette charte, pouvoirs publics et établissements de paiement partagent, comme son nom l’indique, un double objectif : favoriser l’inclusion bancaire et prévenir le surendettement. Les sociétés de financement s’engagent donc à :
- Mettre en place des mesures permettant de renforcer l’accès des personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels aux services bancaires et d’en faciliter l’usage ;
- Développer des mécanismes de détection et de traitement précoces des difficultés de leurs clients, afin de mieux prévenir le surendettement.
Cette charte new look est applicable à tout établissement de crédit et le contrôle de sa bonne exécution sera assuré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui dispose à ce titre de pouvoirs de sanction.
Celle-ci inclut l’ensemble des engagements pris en matière de plafonnement des frais d’incidents pour les clientèles fragiles. Mis en place à la demande du président de la République et du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, ces plafonnements limitent désormais les frais d’incidents bancaires à 25 euros par mois, soit 300 euros par an, pour les clients en situation de fragilité financière et à 20 euros par mois et 200 euros par an pour ceux qui ont souscrit à l’offre spécifique qui leur est destinée.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a étendu le champ des données statistiques que les banques doivent transmettre à l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB). Ce dernier obtiendra dorénavant des établissements bancaires des données plus complètes sur les clients identifiés comme fragiles et les montants de frais d’incidents acquittés par ceux-ci. De plus, la collecte sera désormais effectuée sur une base trimestrielle, ce qui permettra un meilleur suivi de la mise en œuvre des plafonnements des frais d’incidents.
Ces dispositifs complètent le décret du 20 juillet 2020, qui permet une application plus rapide des plafonnements de frais d’incidents bancaires aux personnes en situation de fragilité financière. « L’ensemble de ces mesures permet ainsi d’assurer l’efficacité et la pérennité de ce dispositif de plafonnement, qui a d’ores et déjà bénéficié à près d’1,4 million de Français en 2019 », précise le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance.
La banque publique russe Sberbank entérine sa transformation en géant de la Tech
La banque publique russe Sberbank, première du pays, a entériné jeudi sa transformation en géant de la Tech avec un écosystème de services et de gadgets, dans une présentation dans le style des grand-messes d’Apple. « Pour les gens, Sberbank devient plus qu’un assistant financier, mais un assistant dans la vie, qui résout toutes vos tâches urgentes tous les jours », a déclaré le patron Guerman Gref, apparaissant en tenue décontractée sur un fond numérique lors d’une visioconférence. Sberbank a modifié son logo et son nom et devient simplement « Sber ».
Pour faire peau neuve, le groupe va dépenser environ 2,5 milliards de roubles (27,8 millions d’euros au taux actuel) sur 5 à 6 ans. Plusieurs nouveaux produits ont été présentés, tels qu’un assistant virtuel (à l’instar de Siri pour Apple) pourvu de plusieurs noms selon ses différentes personnalités: Sber, Joy et Athena. Le groupe présente également une box télé, SberBox, un haut-parleur intelligent pourvu d’un écran détectant les gestes en plus de la voix, ou encore SberPay, un service de paiement qui rappelle ApplePay. Héritier des caisses d’épargne de l’époque tsariste, le groupe dispose aujourd’hui de 13 000 filiales et de près de 100 millions de clients en Russie.
Gref a impulsé depuis plusieurs années un virage numérique considérable pour son groupe à la réputation de mastodonte bureaucratique, qui s’emploie désormais activement à se développer au-delà des activités bancaires en devenant un acteur majeur de l’Internet russe. Après dix années de partenariat avec le géant d’internet Yandex, les deux groupes ont consommé leur divorce en juillet, mettant fin à leur projet commun de création d’un « Amazon russe ». Ce divorce s’est accompagné d’un rapprochement entre Sberbank et Mail.ru – principal concurrent de Yandex et dont Sberbank est actionnaire – qui ont uni leurs forces dans une plateforme digitale de services de taxis et de livraisons de repas.
Mail.ru a par ailleurs annoncé mercredi son intention de lever 600 millions de dollars, destinés entre autres à la croissance de ses co-entreprises. Yandex a de son côté annoncé le possible rachat de la banque Tinkoff, grand succès de la FinTech russe, ce qui laisse présager de la concurrence à venir avec Sberbank. En Russie et dans l’espace russophone, qui comprend les pays de l’ex-URSS, les acteurs locaux de la Tech -tels que Yandex, Mail.ru, Ozon- dominent le marché.
2021 doit être l’année des bénéfices pour Manager.one
L’année 2021 sera «très importante» pour Manager.one. La néobanque qui enregistre une croissance de 300% par an depuis son lancement en 2017 prévoit de «multiplier notre chiffre d’affaires, de garder cette croissance et de dégager du résultat. Ensuite, nous envisagerons des acquisitions ou partenariats avec d’autres acteurs», explique son co-fondateur Adrien Touati. Conçue par la Banque Wormser Frères et la Fintech SaGa Corp, la fintech de 30 employés était à l’équilibre au mois de juillet 2020. Après avoir mis un coup d’accélérateur sur les recrutements cet été, elle espère retrouver l’équilibre en 2021. A ce jour, la néobanque ne communique pas plus sur ses résultats financiers. Trop tôt, selon Adrien Touati. La néobanque affiche 2 milliards de volumes de transactions réalisées à ce jour et 50 à 100 demandes d’ouverture de comptes par jour.
En mars et avril, son activité a néanmoins chuté de 70% en raison de la pandémie. Grimpant de 150% en juin, elle reste soutenue depuis septembre. «Notre croissance provient à 30-40% des volumes de transactions de la carte, notamment les déplacements professionnels, cela reste difficile de se projeter dans ce contexte», admet l’entrepreneur.
Contrairement à Shine et Qonto, qui visent les travailleurs en freelance et les auto-entrepreneurs, Manager.one a pour cœur de cible les «belles» PME et ETI. La banque revendique plusieurs milliers de clients, dont certains réalisent plus d’un milliard de chiffre d’affaires, comme la MACSF. «Soit on part dans une course aux levées de fonds et à l’acquisition de clients hors de prix, soit on va chercher les bons clients : c’est cette seconde stratégie que nous avons choisie», précise le dirigeant. Jusqu’à présent, la société a réalisé une première levée de fonds de 2 millions d’euros en 2017 et une seconde de 3 millions d’euros en 2019 auprès d’investisseurs comme Michael Benabou et Laurent Dassault.
Son offre payante propose 50 fonctionnalités sur la carte, allant du paiement sans contact au «justificatif obligatoire». D’ici quelques jours, Manager.one lancera Google Pay, puis Apple Pay. La néobanque finaliserait une brique autour de la facturation, une dimension clé pour les professionnels. Etablie en France, la néobanque ne mise pas sur une stratégie à l’international, contrairement aux autres fintech. Elle se base notamment sur un système en marque blanche, bénéficiant aux clients dans des pays étrangers.
La néobanque Finom, dédiée aux petits entrepreneurs et indépendants, se lance en France
Les néobanques ne connaissent pas la crise en Europe…(certaines en tous les cas). La néerlandaise Finom, dédiée aux entrepreneurs et indépendants, a annoncé ce jeudi 24 septembre son lancement en France dès le mois prochain.
Ce déploiement en Europe – la fintech se lance également en Allemagne – est financé par une levée de fonds d’amorçage de 16,8 millions d’euros qui s’est déroulée en deux temps, en avril puis en septembre 2020. La jeune pousse est soutenue par des investisseurs comme Target Global, General Catalyst ou encore FJ Labs.
Créée en 2019 par quatre entrepreneurs à l’origine de Modulbank, l’une des plus grandes banques en ligne B2B de Russie – Finom est basée à Amsterdam. Elle propose des solutions bancaires pour les professionnels, plus particulièrement les PME et indépendants, qui représentent « l’épine dorsale de l’économie européenne », explique-t-elle.
La jeune pousse édite des outils intégrant la comptabilité, la facturation, la gestion financière et les opérations bancaires. Elle propose un IBAN français pour tous les comptes professionnels et les portefeuilles numériques, une plateforme multi-banques permettant de gérer tous ses comptes au même endroit, et des cartes de débit virtuelles Mastercard, prêtes en quelques secondes, ainsi que des cartes physiques.
Pour séduire, Finom met en avant une ouverture de comptes d’entreprise rapide et simplifiée : chaque compte est « prêt à l’emploi » en 24 heures grâce à un système de vérification en ligne des identités. Par ailleurs, plusieurs utilisateurs peuvent accéder à un seul compte. « Il suffit de créer différents portefeuilles et d’en autoriser l’accès aux collègues, employés, partenaires… », liste l’entreprise. Enfin, la solution permet d’éditer une facture en 60 secondes et le système envoie des rappels automatiques pour les paiements dus.
Les services bancaires et l’émission des cartes de paiement sont fournis par Treezor, plate-forme BaaS en marque blanche du groupe Société Générale. Finom s’est également associée à Onfido pour le contrôle d’identité en ligne, Salt Edge pour les solutions bancaires ouvertes, SumUp pour les paiements par téléphone portable et Iubenda pour les services de conformité numérique dédiés aux PME.
La fintech, qui opère en Italie, indique avoir enregistré 1 000 clients préinscrits en France, où a été nommé Olivier Binet, ex PayPal. La néobanque sera déployée « sur les principaux marchés européens d’ici la fin 2021 ». Elle vise un million de clients commerciaux en Europe d’ici 2025. Le Vieux Continent compte plus de 36 millions d’entrepreneurs et de freelances, un marché déjà convoité en France par Qonto, Shine (rachetée par Société Générale) ou encore Memo Bank. Mais Finom, « conçu par des entrepreneurs et des indépendants au profit d’autres entrepreneurs et indépendants », compte bien revendiquer sa différence en menant notamment une stratégie paneuropéenne.
By Lamiae Kettani
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